Dali, premiers pas en altitude...

Nous poursuivons la traversée du Yunnan en faisant un bond vers le nord. Dix jours en altitude, pas très loin du mythique Tibet… .

Après nous être dépêtrés de l’immense labyrinthe de la gare de Kunming, véritable fourmilière grouillante de Chinois où nous nous sommes sentis épiés de tous les côtés, nous parvenons finalement - après plusieurs bousculades - à monter tous ensemble dans le train. Et dans la bonne direction, celle du nord ! Nous nous demandons si nous parviendrons à descendre au bon arrêt ? Toujours cette barrière de la langue qui rend chaque démarche plus compliquée qu’ailleurs dans le monde. De plus, ici, Google Maps ou nos applications cartes ne fonctionnent pas non plus. Tout est vraiment censuré dans ce pays, tout est fait pour rendre la vie d’un voyageur occidental infernale. Finalement, nous parvenons tant bien que mal à comprendre que la gare de Dali est le terminus du train, ouf c’est là qu’on veut aller !

Dali, c’est la porte d’accès aux premières montagnes d’altitude. Un tout autre décor. Nous sommes 5 Européens parmi 500 millions de Chinois. L’affirmation est exagérée, mais l’image ne l’est pas. Nous nous sentons isolés, tout-petits dans la masse. La province de Yunnan est très peu connue des Occidentaux mais fort parcourue par les touristes chinois.

Foyer de la minorité ethnique des Bai, la ville de Dali est sise à 2.000 mètres d’altitude, bordée du gigantesque lac Erhai et ceinturée par la longue chaîne de montagnes de Cangshan. Elle a su conserver tout son charme d’antan avec son dédale de ruelles dans le vieux centre. L’emblématique monastère de Chongsheng ou 'Temple des Trois Pagodes', qui forme un triangle symétrique censé protéger la région contre les catastrophes naturelles, est un des derniers sites en Chine qui contient encore des traces de l’art architectural typique du Yunnan. Le site, long de 2 kilomètres, se trouve dans un cadre exceptionnel entre les montagnes et le lac. Le lieu invite à la méditation et à la réflexion. Les enfants se plaisent surtout à courir dans les larges allées qui relient les pavillons entre eux, curieux de voir ce qu’ils trouveront dans le prochain édifice.

Tiens, un panneau en français !!! La traduction est à revoir par contre ;-).

En traversant le lac Erhai en bateau, on se rend compte davantage de l’immensité de la nature et on ne peut qu’admirer la beauté de ce haut plateau encerclé de montagnes vertes. Dali a vraiment un cachet à part au milieu de cette nature qui semble infinie.

Nous passons l’autre partie de la journée à déambuler dans le vieux centre, ce qui nous donne l’occasion de goûter à la spécialité locale : le « flower cake », gâteau sablé fabriqué avec des fleurs comestibles … à croquer !

Non loin de Dali, dans le village de Xizhou, nous visitons une école de broderie de soie avec des créations épatantes. Et dans le village de Zhoucheng, une étonnante petite usine familiale nous fait découvrir l’art du batik, technique artisanale de décoration de tissus à base de cire.

Dali et ses alentours est envoûtante. Très touristique, mais d’un attrait incomparable avec son lac d'altitude colossal et ses montagnes qui attirent le regard quel que soit l’endroit où on se trouve... . Un très beau début de voyage en apesanteur.